De tolkenwegwijzer: fluistertolken, consecutief tolken, of simultaan tolken met tolkenkoffer of cabine?

Posted on 13 mars 201517 janvier 2018Categories InterprétationTags , , , , ,

Organiseert u een evenement met deelnemers die verschillende talen spreken en wilt u dat de communicatie vlot verloopt? Dan doet u best een beroep op tolken. Deze taalprofessionals zorgen ervoor dat iedereen elkaar begrijpt en dat terwijl hij zich kan uitdrukken in zijn eigen moedertaal. Ook al heeft u een vaag idee van wat tolken inhoudt, het is niet altijd even gemakkelijk om de juiste werkwijze voor uw unieke gelegenheid te achterhalen. Reken op Déesse om u te begeleiden bij het maken van de juiste keuze en wees verzekerd van een oplossing op maat!

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« Relais », vous dites ?

Posted on 12 novembre 201416 mars 2018Categories InterprétationTags ,

[Lees hier het origineel in het Nederlands.]

Aujourd’hui, je tenterai de clarifier un terme technique que les interprètes aiment utiliser : le relais.

En général, un relais s’impose dès qu’une réunion se tient en trois ou quatre langues. Je prends l’exemple de l’un des clients de Déesse. La langue principale du comité d’entreprise européen de ce client est l’anglais. Cela signifie que la plupart des présentations données par la direction à l’intention de la délégation du personnel, sont en anglais. Cette délégation comprend des collaborateurs de Belgique, de France, de Pologne, de République tchèque, d’Espagne et d’Allemagne. Au total, il faut donc interpréter vers six langues : néerlandais, français, polonais, tchèque, espagnol et allemand. En tout, douze interprètes. Compte tenu que la langue principale est l’anglais, je fais toujours intervenir des interprètes maîtrisant également activement l’anglais, autrement dit, des interprètes capables d’interpréter de leur langue maternelle vers l’anglais. L’anglais est alors considéré comme la langue de « retour ». Pour en savoir plus sur le retour, voyez l’article de blog à ce sujet. Ce qui nous intéresse maintenant, c’est le relais. Mais cela implique que nous avons besoin du retour. Pourquoi ?

Supposons que la délégation polonaise, à l’issue d’une présentation en anglais (qu’elle a donc pu comprendre grâce aux interprètes polonais), souhaite poser une question en polonais. Il est fort probable, par exemple, que les interprètes de la cabine espagnole ou française ne connaissent pas le polonais. Très peu d’interprètes parlent six langues, et encore faut-il qu’elles correspondent exactement aux langues de travail de la réunion. En réalité, c’est encore plus compliqué : au cours de cette mission spécifique, seuls mes interprètes polonais maîtrisent le polonais. Il n’en demeure pas moins que les clients flamands, français et allemands, ainsi que leurs autres collègues, s’attendent à une interprétation vers leur langue maternelle, quelles que soient les combinaisons de langues que mes interprètes puissent couvrir directement.

C’est exactement à ce moment que se produit toute la magie de l’interprétation, grâce à la langue de retour, l’anglais en l’occurrence. Les interprètes polonais traduisent alors le polonais en anglais tandis que les autres cabines n’écoutent pas les propos originaux en polonais, mais bien l’interprétation en anglais afin de la transposer dans leur langue maternelle, telle que l’espagnol ou le tchèque.

Si un Français prend la parole et que la cabine néerlandaise ne comprend pas le français, dans ce cas, les interprètes néerlandophones peuvent écouter l’interprétation (en tant que retour) de l’anglais émanant des collègues français et ainsi interpréter vers le néerlandais.

Tout cela paraît beaucoup plus difficile que ce n’est en réalité pour les interprètes. Dans la pratique, cela revient à mettre au point correctement les postes d’interprétation (les appareils équipés d’un microphone) dans les cabines. Chaque interprète se branche sur les langues qu’il comprend et qu’il peut écouter lorsqu’il ne comprend pas l’orateur. Si un orateur prend la parole dans une langue que l’interprète ne comprend pas, ce dernier peut, d’une simple pression sur un bouton, entendre les collègues qui traduisent dans une langue qu’il comprend bien.

Interpréter par le biais d’un relais comporte également certains inconvénients, tels que le décalage qui se voit doubler, mais ces inconvénients ne font pas le poids face aux avantages du relais.

Décalage lors de présentations PowerPoint

Posted on 15 octobre 201421 décembre 2016Categories Blog, Communication, InterprétationTags , , ,

[Lees hier de originele Nederlandse tekst]

Il y a quelque temps, je me référais sur ce blog à une petite vidéo de Hugh Laurie, dans laquelle il s’amuse à interpréter (de manière quasi consécutive) les propos d’une actrice, produisant ainsi inconsciemment un bel exemple d’un décalage variable. Le décalage est le délai de retard que l’interprète a par rapport à l’orateur. Ce retard est variable et dépend entre autres de la rapidité avec laquelle l’orateur parle, du degré de difficulté du texte et de l’aptitude mentale de l’interprète au moment de l’interprétation.

En principe, un orateur doit très peu tenir compte de ses interprètes, hormis lors de certains moments cruciaux de son allocution. Les fidèles lecteurs de mon blog savent ce que je pense des présentations PowerPoint, mais même si elles ont l’art de m’irriter, ces présentations demeurent incontournables. Une chose est sûre :  lorsqu’un orateur passe trop rapidement d’une diapo à l’autre, le public, qui a besoin d’interprétation, manque une partie du message. Un de ces moments cruciaux, en conséquence, où il faut tenir compte de vos interprètes. À qui la faute ? Vous l’avez deviné : au décalage.

Il n’est pas rare que les conférenciers aient tendance, particulièrement en commentant  des graphiques et des tableaux, de se référer pour ainsi dire physiquement à leurs diapos. « Ici à droite », « au bas du graphique », commentent-ils alors. En soi, cela ne pose pas de problème. Sauf quand des interprètes sont impliqués. N’oubliez pas qu’un interprète a toujours un peu de retard par rapport à son orateur. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Un orateur finit de commenter sa diapo et passe directement à la suivante. Cet orateur doit réaliser qu’à ce moment, à cause du décalage, l’interprète parle encore de la diapo précédente. Si l’orateur termine de commenter une diapo en disant que « la courbe bleue à droite atteint brusquement des sommets », cela arrivera aux oreilles du public alors que celui-ci regarde déjà la diapo suivante. Une façon de communiquer qui n’est pas des plus élégantes. Parfois les interprètes peuvent y remédier et anticiper afin d’être en phase avec l’orateur, mais cela ne réussit pas toujours. Ce qui marche toujours en revanche, c’est quand l’orateur attend quelques secondes avant de passer à la diapo suivante.

Un bref moment d’arrêt à point nommé ne ruine pas le rythme de votre présentation. Au contraire : vos explications sont ventilées, le public peut respirer et assimiler vos derniers mots. Quelques secondes suffisent aux interprètes pour terminer soigneusement leur traduction et donnent à l’orateur le loisir de se concentrer avant de poursuivre. Que des avantages, en somme. Tout cela au bénéfice du public : n’est-ce pas ce qui importe ?

Qui a peur de PowerPoint ?

Posted on 27 mai 201421 décembre 2016Categories Blog, Interprétation, TraductionTags

[Lire l’article original en néerlandais – Lire la traduction anglaise]

Cette introduction ressemble au début  d’un illustre conte de fées qui raconte l’histoire de porcelets et à vrai dire, c’est plus ou moins le cas. Souvent, les traducteurs ont affaire à des documents Word, mais de temps en temps des textes en format plus difficile se retrouvent sur leur bureau.  PowerPoint en est l’exemple par excellence, car les traducteurs doivent chipoter coup après coup pour arranger la mise en page de leur traduction. Le problème est d’autant plus important que PowerPoint est dénaturé. Je m’explique. PowerPoint est un support de soutien pendant les présentations. Une diapositive ne peut donc pas contenir trop de texte, sinon, le public lit tout simplement ce qui se trouve à l’écran, tandis que l’orateur s’emberlificote. Malheureusement, force est de constater que plus d’un orateur se cache consciemment derrière sa présentation et utilise PowerPoint pour écrire un manuel entier afin d’attirer l’attention du public sur la présentation et non pas sur lui-même. Côté traduction: si la diapositive est déjà remplie de fond en comble de texte et que vous traduisez par exemple du néerlandais vers le français, la diapositive se remplit automatiquement de plus de texte encore vu que le français a besoin de plus de mots que le néerlandais. Bonjour la remise en page. On peut rapetisser la fonte. Chercher des formulations plus concises. Nous avons tous déjà fait face à ce genre de problèmes.

La traduction de fichiers PowerPoint : méthode simplifiée

Peut-être devons-nous simplement changer d’approche pour ces présentations. Nous ne devons pas en vouloir aux traducteurs de ne pas y penser, car d’habitude, ils ne sont pas invités à la présentation même et en ignorent donc les circonstances. Les interprètes en revanche, pour qui les réunions et donc les présentations PowerPoint se succèdent, ont voix au chapitre. La solution est assez simple en fait, mais elle requiert une bonne dose de courage. Vu que PowerPoint a été conçu pour soutenir l’orateur, vous pouvez en être sûr que chaque diapositive sera clarifiée en long et en large. Du moins, c’en est le but. Les conséquences pour le traducteur ? Cela veut dire que vous pouvez formuler de manière plus concise, employer des ellipses ou des abréviations et dans le pire des cas omettre des choses pour lesquelles il ne reste plus de place. Comme mentionné ci-dessus, il vous faudra du courage, car cela est contraire à la nature du traducteur, qui a tendance à vouloir inclure à tout prix chaque nuance dans sa traduction. En effet, cela vaut pour les textes qui sont destinés à un public cible qui ne recevra pas de plus amples explications. Par contre, une présentation PowerPoint est assortie des explications de l’orateur. Donc pourquoi se soucier de chaque détail?

Changer la structure

Une autre solution, sous réserve, est en fait tout aussi simple. Que faire d’un texte continu dont les phrases sont très longues et complexes, ou presque illisibles ? Exact, vous scindez les phrases. Pourquoi ne pas faire la même chose avec les diapositives d’une présentation PowerPoint ? Insérer une nouvelle diapositive peut rendre la présentation tellement plus légère à digérer. À appliquer sous réserve, comme je viens de dire. Pourquoi ? Imaginez-vous que vous traduisez une présentation de l’anglais vers le français et que l’orateur de la présentation est anglophone. L’orateur doit savoir où se trouvent les différences structurelles dans la version française, car il est probable que cet orateur utilise la version anglaise et non pas la traduction française afin de pouvoir suivre  son propre récit. Au cas où il y aurait des différences avec la version projetée en français, vous risquez de le perturber. Un bon briefing s’impose donc. Il faut également tenir compte du fait que dans certaines réunions, les présentations sont projetées simultanément en deux langues. Une aubaine pour les interprètes, certes, mais un véritable cauchemar pour les clients qui pensent tout d’un coup que du texte manque ou qu’autre chose a mal tourné. Un bon briefing est également nécessaire dans ce cas-ci. N’oubliez pas que vous pouvez demander l’autorisation du client de changer le texte original pour assurer la concordance entre les deux textes. Le monde à l’envers peut-être, mais selon moi, cela vaut la peine de le demander.

La traduction de présentations PowerPoint demeurera une tâche ardue, surtout à cause du manque de contexte et des nombreuses images dont vous ne pouvez pas adapter le texte. Les traducteurs peuvent toutefois se faciliter la vie en réfléchissant davantage à l’usage du produit qu’ils préparent. Leur traduction ne doit pas nécessairement être « une traduction ». Cela évitera des soucis au client et des ulcères au traducteur.

Laissez l’encadrement de missions d’interprétation aux interprètes

Posted on 15 mai 201416 janvier 2018Categories Blog, InterprétationTags , ,

Je ne peux plus me taire. J’aime travailler pour des clients directs, mais également en sous-traitance. D’ailleurs, dans le monde de l’interprétation, les deux vont de pair, car pour la plupart des missions, les interprètes travaillent en binôme. Étant donné que la plupart des interprètes sont free-lance, nous avons souvent recours aux services de nos collègues. Je n’ai donc pas de difficultés à travailler pour des collègues ou des agences. Par contre, je remarque de plus en plus que les agences ne connaissent pas (ou plus ?) le monde dans lequel ils travaillent. Et non, je ne parle pas de mes collègues interprètes. Eux savent comment encadrer une mission d’interprétation et ce dont les interprètes ont besoin pour bien faire leur travail. Ce qui m’exaspère surtout ces derniers temps, ce sont les agences de traduction qui se lancent dans le monde de l’interprétation alors qu’ils connaissent seulement les traductions écrites et dont le personnel n’a jamais mis un pied dans une cabine.

Dernièrement encore, je me suis retrouvé dans une situation invraisemblable. C’était le chaos – un cauchemar pour un esprit structuré comme le mien. Une mission en sous-traitance, pour une « agence de traduction » à Alost, avec pour client final une multinationale gigantesque établie à Alost. Une assemblée générale, nous avait-on dit. De 14h à 17h. Tout allait bien, on nous avait même envoyé des présentations PowerPoint avec beaucoup de chiffres, ce qui est toujours pratique. Je me suis donc rendu sur place préparé et confiant.

La première chose que l’on m’a racontée sur place était que l’horaire qui m’avait été communiqué, était incorrect. Apparemment, mon collègue et moi devions être présents de 14h30 à 18h. Ajoutez à cela le retard habituel et vous vous retrouvez avec un client qui a besoin d’une heure et demi d’interprétation en plus que prévu. Le client  était convaincu d’avoir communiqué ces heures à l’agence ; l’horaire avait en effet été fixé longtemps à l’avance et n’avait plus été changé. Mais l’aventure ne s’arrêtait pas là.

L’assemblée générale n’était pas seulement vouée aux chiffres. Non, les différents services allaient également dévoiler leurs projets (plutôt techniques). Quel bonheur ! Malheureusement aucune information ne nous était parvenue et nous étions pris à l’improviste. Il ne nous restait plus qu’à improviser, quoique cela s’avère compliqué quand il s’agit de chambres de déviation, de pieux sécants et de différentes sortes de navires. Bien sûr que nous étions contents que la présentation fût truffée de nombreuses images, notre seule bouée de sauvetage. Sans parler de la technique : un volume carrément insuffisant et une cabine grognante (j’y ai en effet appris qu’une cabine peut grogner).

Bref, pourquoi en parler ici et maintenant ? Ne vous laissez pas leurrer par le site Web d’une agence de traduction. Chaque agence prétend vous offrir la meilleure qualité au meilleur prix (et généralement dans les meilleurs délais aussi), alors que la traduction et l’interprétation exigent deux approches complètement différentes. Un interprète n’encadrera peut-être pas un projet de traduction comme il sied, mais un traducteur ne sera à son tour pas capable non plus d’encadrer une mission d’interprétation. Adressez-vous à une agence gérée par des interprètes pour vos missions d’interprétation. Assurez-vous que l’information préparatoire soit réellement envoyée aux interprètes. Toute l’information pratique, comme l’horaire et le lieu du rassemblement, mais également l’information sur le contenu.

L’interprétation coûte cher. Faites en sorte que cet argent vous offre un retour. Les interprètes en valent l’investissement. Pour garantir la réussite, ayez recours à une véritable agence d’interprètes et non pas à une agence de traduction qui considère les missions d’interprétation comme un dérivé de son activité et ne s’y connait pas du tout.