[Lisez l’original en néerlandais ici.]
À la question : « Que doit faire une entreprise pour survivre ? », on vous répondra neuf fois sur dix : « innover ». Et ce n’est pas faux. L’innovation vous permet d’avoir une longueur d’avance sur vos concurrents ou de la conserver. Et bien, Déesse joue résolument la carte de l’innovation.
Il y a quelques semaines, j’ai été contacté par une organisation internationale. Une organisation qui à plusieurs reprises déjà s’était adressée à Déesse pour demander un devis pour interprètes, sans jamais en confirmer un seul. Le problème cette fois (pour le client en tout cas) était qu’il avait « oublié » les interprètes. Rien de nouveau sous le soleil : la première fois que quelqu’un m’a dit cela, je suis resté bouche bée, mais entre-temps je m’y suis habitué. Ça arrive. Dans ce cas précis, il s’agissait d’une mission avec trois langues dans l’un des salons du Parlement européen, sans cabines fixes et sans place pour installer des cabines mobiles. Déesse serait-elle à même de régler ce problème ? Quelques idées se sont rapidement succédé dans ma tête :
- L’interprétation consécutive : pas question, parce qu’avec trois langues de travail, la réunion serait trois fois plus longue que prévue.
- Le chuchotage : écarté d’un revers de manche, parce que, pour chaque langue, plus de deux personnes avaient besoin d’interprétation et de plus, il fallait un retour.
- L’interprétation simultanée avec installation mobile : impossible, car il y avait trois langues de travail et donc constamment deux interprètes au travail, en plus de l’orateur, pour une audience d’environ septante personnes. Et Déesse a horreur des cacophonies.
- Passer de trois à deux langues ou travailler avec des langues actives et passives constituait un choix viable pour l’interprétation, mais n’était pas une option pour le client, qui avait promis aux participants une interprétation à partir de et vers les trois langues.
Une autre solution me vint alors à l’esprit. Quelque chose d’innovant. Quelque chose qui avait été essayé à de nombreuses reprises, mais qui n’avait jamais été utilisé sur le terrain. Un système qui à la base avait été développé pour le recrutement local d’interprètes afin de réduire les frais de voyage au cas où la réunion serait organisée à un endroit lointain. Un concept pas tout à fait nouveau non plus, mais plutôt inconnu et dont le nom fait froid dans le dos – du moins – pour de nombreux interprètes : l’interprétation à distance. Pas comme un interprète social, le téléphone à la main. Non, la véritable interprétation à distance. Avec une réunion à un endroit A et des interprètes à un endroit B, à cent kilomètres de distance. Avec des cabines et des écrans. Après nous être brièvement concertés avec notre partenaire qui nous fournit le matériel d’interprétation, nous avons décidé que l’interprétation à distance constituait en effet la meilleure option. Contrairement à une autre agence concurrente, qui selon toute vraisemblance se contrebalançait de la qualité de l’interprétation, Déesse a continué à insister sur le fait que la « solution » avec une installation mobile coûterait cher, tandis que l’interprétation serait carrément mauvaise. Le client a compris la logique et a décidé de se lancer dans l’aventure avec Déesse. Le reste, c’est de l’histoire.
À la grande satisfaction de chacun des protagonistes, notre audace a porté ses fruits. L’interprétation était impeccable du premier au dernier orateur. Contrairement aux idées reçues, les conditions de travail des interprètes étaient confortables. En tout cas plus confortables qu’avec une valisette.
Bref : un client satisfait, des interprètes satisfaits, un fournisseur satisfait et donc Déesse satisfaite.